Inspiré du« Curcuma-Latte » aussi appelé Lait d’Or, un breuvage  millénaire indien, ce parfum met en scène une épice que l’on a peu souvent – voir pas du tout ? – l’occasion de voire en parfumerie, le curcuma. Passionnée par l’Inde, le parfumeur Alexandra Carlin (Symrise) a su faire ressortir la singularité de cette racine en l’enveloppant d’une note cuir pleine fleur qui s’impose par sa puissance animale. Un bouquet d’effluves on ne peut plus addictif, au sillage impertinent limite insolent.
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La collection « Les Paysages » de l’Artisan Parfumeur nous emporte cette fois-ci sur les hauteurs de  San Giuliano au Sud de Bastia, sur l’île de Beauté. C’est ici, dans ce village balcon, que Quentin Bisch (Givaudan) a découvert une friandise artisanale, la mandarine confite. Un parfum qui oscille entre fraîcheur de cet agrume hivernal et une facette aux accents caramélisés qui se déploie grâce à l’absolue fève tonka et l’immortelle. Un parfum doux, sucré et gourmand qui séduira les amateurs en la matière.

Après la tubéreuse, le bois de oud et le jasmin, c’est au tour du cuir de faire son entrée dans la collection Matières de cette jeune maison. Généralement connu pour ses notes fumées et boisées, le cuir est ici pris à contrepied pour séduire les amateurs de parfums élégants. Le parfumeur Violaine Colas (Mane) est parti d’un cuir daim, pour en faire une fragrance douce et voluptueuse dépourvue de toute note animale. Quelques notes de mandarine, baies rose et ananas pour la fraîcheur, muscs et absolu de vanille pour la sensualité.

Pour ce sixième jardin de la Maison Hermès, et tout premier du parfumeur Christine Nagel, cette dernière nous emmène dans le parc de la villa Eden situé sur la Giudecca, la plus grande des îles de la lagune de Venise. C’est dans ce jardin privé ayant appartenu au paysagiste Frederick Eden que ce sont succédées plusieurs personnalités du monde des arts et que le parfumeur a puisé son inspiration pour créer un doux mélange entre ciel, fleurs et bien sûr embruns de la lagune. Un accord salé dévoile un cœur floral sur fond boisé ambré. Succomberez-vous à ce jardin à l’anglaise ?

Fini la frustration ! La célèbre marque italienne accueille une toute nouvelle fragrance qui fait la part belle aux notes riches et onctueuses du mystique et précieux bois de santal. Ce nouvel opus « Colonia » associe la fraîcheur solaire des agrumes signature de l’âme authentique de cette collection à l’élégance du bois de santal aux accents chauds de fève de tonka et d’ambre. Un résultat quel que peu imprévisible et intrigant.

Initiée en 2016, la collection Parco Palladiano rend hommage aux villas et aux jardins imaginés par l’architecte Andrea Palladio à la Renaissance par l’architecte. Parmi les 3 derniers « trompe-l’oeil olfactifs », ce parfum mixte aux notes sucrées et fumées, imaginé par Alexis Dadier et Sophie Labbé (IFF), inspiré par le vigoureux châtaignier qui ouvre l’entrée d’un jardin palladien. Oscillant entre notes balsamiques et végétales, la fragrance évoque l’arbre centenaire dans sa globalité, de ses racines profondes jusqu’à ses fruits au goût intense.

L’une des dernière créations de Serge Lutens nous renvoie à la période de l’enfance, et plus précisément quand le petit « innocent » qui sommeille en nous perd ses dents les unes après les autres. Pour traduire ce moment que l’on a tous connu, celui de la dent de lait reliée à une poignée par un fil et arrachée en un claquement de porte, ce parfum mêle lait chaud, notes métalliques pour traduire ce goût de sang ferreux en bouche, et encens. Une création loin des petites souris et des pièces glissées sous l’oreiller.

Composé de 13 entretiens de parfumeurs et de textes de chercheurs, ce livre nous raconte comment travaillent ceux que l’on appelle les « nez », ce qui les inspire et comment ils arrivent à traduire par l’intermédiaire du seul sens olfactif une impression, une histoire voir même un sentiment. Un livre bien construit qui nous permet de mieux comprendre les liens entre notre odorat et nos émotions.